La maison du partenariat de Bamako a servi de cadre à la cérémonie de lancement national de dissémination du rapport global corruption bâtonnier Africa (GCB Africa). C’était le jeudi 18 juillet 2019 sous la présidence du ministre de la justice garde des sceaux.
Après l’ouverture des travaux, Modibo kolly Keïta a présenté le rapport au cours duquel,il a affirmé que« l’Association thint Thant, Contact National de Transparency International en septembre 2015, et Section Nationale en Formation (SNef), le Cercle de Réflexion et d’Information pour la consolidation de la démocratie au Mali (Cri 2002) est aujourd’hui au cœur de la lutte contre la corruption et l’impunité au Mali. Son accréditation vient d’être confirmé et prolongée jusqu’à 20 juin 2020 par une lettre de Transparency International Secrétariat(TI-S) adressée au président du Cri 2002. Ce qui, au-delà du Cri 2002, honore le Mali ».Il a donné la définition de la corruption en disant « si pour certains, la corruption consiste en l’utilisation illicite ou abusive d’une position publique ou privée, pour des gains particuliers, et pour d’autres, la corruption incarne l’abus du pouvoir qui vous est confié à des fins personnelles, cependant tous reconnaissent que la corruption, en tant que dénominateur commun, a comme numérateurs. Selon un ancien ministre de la justice du Mali devant la 2ème réunion du groupe de suivi international des donateurs du 15 mai 2013 à Bruxelles « la corruption est une triste et dure réalité qui sévit au Mali. Elle est endémique et systémique sans autant être une fatalité. Elle découle de la cupidité d’une minorité d’hommes qui profitent de leur situation sociale et/ou administrative pour abuser des finances de l’État .»Dans le Rapport Global Barometer(GCB 2018), M. Keïta a indiqué l’indice de perception de la corruption s’appuie sur 13 enquêtes et évaluation d’experts pour mesurer la corruption du secteur public dans 180 pays et territoires en attribuant à chacun un score allant de zéro (fortement corrompu) à 100( très peu corrompu). Selon IPC 2018, le Mali a obtenu le score de 32 sur 100 et occupe 120ème rang au même titre que le Libéria, le Malawi et l’Ukraine sur 180 pays et territoires. Il occupe le 20ème rang sur les 49 pays et territoires de la région Africaine au Sud du Sahara ».Il a précisé aussi que « la perception de corruption au Mali s’est détériorée davantage avec un score inférieur à celui de 2012 avec un taux de près 6% ».Le Cri 2002 est retenu pour le projet de dissémination du rapport global Barometer GCB (Mai 2019) parmi les cinq Chapitres TI africains sur 35 pays africains. « ce projet, dans sa mise en œuvre,est le projet du Mali, tous et toutes qui sont engagés dans cette lutte, pour, non seulement, renforcer les acquis engendrés par Transparency International à travers son chapitre Cri 2002, mais aussi et surtout, se projeter sur sur le chantier de la promotion de la culture de la production des données statistiques, de leur traitement, de leur analyse, et de leur exploitation pour la lutte contre la corruption et l’impunité au Mali ».
Nouhoum Dembélé