L’audit performance des services publics SNGP et CGSP, sensibilisent les administrateurs à un esprit de coopération



Une journée d’échange de l’information et de la sensibilisation sur l’audit performance des services publics et parapublics a été organisée le jeudi 19 septembre dernier au Palais des Sports situé à l’ACI 2000, par le programme de gouvernance locale et cadre de concertation (SNGP) en collaboration avec le contrôleur général des services publics(CGSP). L’objectif principal de la rencontre était de rassurer les responsables administrateurs que l’audit performance n’a pas toujours pour vocation de contrôler chaque fois la gestion des ressources financières, mais il couvre parfois d’autres informations. C’était en présence de Mme Diarra Zeïnab N’Diaye cheffe dudit programme, du chargé de département des investigations du CGSP M. Cheickina Kamissoko.
Cette journée a mobilisé plus d’une soixantaine de journalistes qui étaient venus massivement pour comprendre les différentes catégories des auditions des services afin de relayer l’information auprès des administrateurs qui ont du mal à digérer la présence des contrôleurs au sein de leurs bureaux. Pour ouvrir le bal de cette journée de sensibilisation, un sketch préparé en se sens a été joué en présence des participants, lequel portait sur l’audit du taux de scolarisation des filles. Mais le directeur de l’école pris pour peur, a fait venir un devin pour empêcher les contrôleurs de faire correctement le travail. A la fin, l’audition a eu lieu sans aucun rapport avec les finances et malheureusement le directeur avait déjà donné son argent au féticheur qui n’a pu éviter l’arrivée des contrôleurs.
Dans son intervention, M. Kamissoko a souligné que le Contrôle Général des Services Publics a comme vision un contrôle performant, harmonisé favorisant la bonne gouvernance afin de rendre service au citoyen. C’est à lui de préciser qu’il a comme valeurs l’intégrité, l’impartialité, l’indépendance et la discrétion. Il a en plus évoqué que leur mission est entre autres, contrôler tous les départements ministériels, toutes les catégories de services publics, les collectivités territoriales y compris les organismes de nature faisant appel directement ou indirectement, au concours financier de l’Etat et des collectivités publiques. Si on se rapporte aux propos de Kamissoko, ce service des contrôleurs à aussi la compétence de rechercher d’éventuelles pratiques de corruption ou de délinquance économique ou financière dans les services et organismes contrôlés.
Auparavant, Mme Diarra Zenaib N’Diaye avait précisé que le programme l’audit performance a demeuré en mai 2016, et est constitué de trois composantes, le renforcement des capacités de l’ensemble de la structure financier de notre pays, l’amélioration de la gestion des finances publiques, et la communication entre Etat et les services publics.
« L’analyse de la situation de mise en œuvre des recommandations, il ressort que 68% d’entre elles ont été entièrement exécutées, 14 % sont en cours de réalisation et 28% n’ont connu aucun début d’exécution » souligne-t-il. Avant de déplorer « sur la loi malienne, la protection des contrôleurs est formel sur le terrain, en pratique c’est informel ».

A signaler que le Contrôle Général des Services Publics (CGSP) est un service central créé en 2000 et placé sous l’autorité du Premier ministre, en remplacement du Contrôle Général d’Etat. Le Contrôle Général d’Etat, qui a succédé à l’Inspection Générale de l’Administration et l’Inspection des Affaires Administratives, a existé d’octobre 1968 à décembre 1969, et de juin 1978 à septembre 2000 avec une évolution dans son organisation.

Adama Traoré

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