Les sacrifices rituels où des humains sont sacrifiés sur l’autel de l’obscurantisme sont monnaie-courante en Afrique noire. Qui pour fortune, qui pour la soif du pouvoir ? Et notre pays n’échappe pas à la règle. Car depuis un an jour pour jour de pauvres et innocentes femmes sont crapuleusement assassinées à Brico et Fladougou par des orpailleurs pour disent-ils, pouvoir rentrer dans les bonnes grâces des génies dépositaires de l’or. Fidèle à son rôle de vigile de la société qui lutte inlassablement contre toute dérive et déviation, l’Agence de Presse et Communication(APCOM), par la voix de directeur général Amara K. Traoré a organisé une conférence de presse pour fustiger la pratique et attirer l’attention des gouvernants sur le sujet. Ce fut le 16 octobre 2019 à son siège à Sibiribougou en commune IV du district de Bamako.
D’entrée de jeu, M. Amara K. Traoré n’y est pas allé avec le dos de la cuillère : « les crimes doivent être sévèrement châtiés par la justice s’ils sont pris. Et les lois doivent etre durcies contre de telles pratiques. Cela ne fera que dissuader ceux qui auraient l’envie de s’y adonner. Dans un premier temps, c’est que l’Etat peut faire » dira-t-il. Mais la durée que peut faire le gouvernement pour endiguer et éradiquer la pratique ? « En amont, dira le conférencier, il faut créer des activités créatrices de revenue pour fixer la jeunesse. Cela ne fera qu’atténuer la fièvre de l’or qui semble être emparé de Brico. Et Fladougou. Par exemple, le domaine agricole. Car les terres cultivables et arables abondent dans les deux localités. Pour susciter l’engouement, l’Etat doit préconiser des mesures incitatives qui vont pousser les jeunes à embrasser l’agriculture ». Revenant sur cette pratique hideuse, M. Amara l’a qualifiée comme étant d’un autre age. « Une époque dépassée où l’humain était encore à l’état primaire et tout rive à des croyances obscures, dira-t-il. Et malgré le vent du modernisme, le reflexe sauvage est encore ancré en eux(les criminels). Pour finir, il rendra un vibrant hommage à un digne fils du terroir, un amoureux de Brico qui ne ménage aucun effort pour voler au secours de la cité, chaque fois que l’occasion se présente M. Fodé Kaba Diakité résidant à Kayes. S’implique résolument dans tout ce qui concerne Brico, il est le premier affecté par tous les problèmes qui touchent sa localité. «Un patriote et un vrai, finira-t-il par dire pour conclure car le patriotisme commence d’abord par son terroir, sa racine avant de s’étendre à toute la nation ».
Nouhoum Dembélé