Les enseignants volontaires ont officiellement débuté le travail dans nos écoles le mois de mars dernier. Et cela est suite à une décision de l’ancien premier ministre Dr Boubou Cissé, de recruter des enseignants volontaires avant que la grève de la synergie des syndicats de l’éducation, signataires du 15 octobre 2016 ne clore.
Ce recrutement concernait le niveau fondamental et le niveau secondaire pour une durée de six (6) mois. Le Centre National pour la Promotion du Volontariat (CNPV) a été la structure chargée pour concrétiser cette décision du premier ministre.
Plusieurs enseignants, majoritairement des sortants des Instituts de Formation des Maîtres (IFM) et de l’Ecole Normale Supérieure (ENSup) de Bamako, ont abandonné leurs tâches au profit de cette décision gouvernementale avec l’espoir d’être recrutés dans la fonction publique des collectivités territoriales. Si ce volontariat termine ainsi, ils ne seront-ils pas en chômage ? Ils ne le méritent pas.
Avec le Coup d’État du 18 août dernier dans notre pays, l’initiateur de ce volontariat n’a plus la main dans la farine. <<Le peuple qui a les meilleures écoles, est le premier peuple: s’il ne l’est pas aujourd’hui, il le sera demain>> d’après Jules Simon. Ces volontaires souhaitent que le peuple malien aie les meilleures écoles. Nous savons tous que l’école est le reflet de la société et que son objectif est de préparer les futurs adultes à la société de demain.
Ces braves enseignants, patriotes qui ont le souci jour et nuit de l’avenir des enfants, de notre patrie le Mali sont dans l’epouvante aujourd’hui car le contrat qui leur avait été octroyé est tari le 31 août dernier. Ils ne souhaitent pas retourner en chômage.
Le samedi 12 septembre dernier, ceux de l’Académie de la Rive gauche du district de Bamako se sont donnés rendez-vous dans l’un des établissements arc-en-ciel de Bamako. L’objectif était d’échanger et voir ce qu’ils peuvent faire pour être à l’abri du chômage. Après plus de deux heures de discussions, ces patriotes ont établi un chronogramme pour mener, désormais une lutte légitime non seulement pour l’acquisition des deux à trois mois d’arriérés mais pour leur intégration dans la fonction publique des collectivités territoriales.
Ils lancent un vibrant appel à tous les acteurs de l’école malienne, les hommes politiques, les ONG… à conjuguer les efforts à leur faveur. Ces volontaires sont prêts à servir la Nation.
Il faut ajouter que, beaucoup d’élèves sont mécontents aujourd’hui car ils ne voient plus leurs nouveaux enseignants (volontaires) avec eux en classe.
Nouhoum Dembele
Source: leronier