LES ÉTATS-UNIS D’AFRIQUE : S’unir ou Périr.

Rendons hommage au Dr Kwame Nkrumah qui a su très tôt que les États africains pour être respectés et écoutés dans le concert des nations doivent s’unir ou périr.

La situation géostratégique compliquée du monde d’aujourd’hui exige les états africains à une prise de conscience collective sur l’avenir du continent. 

Les incompréhensions d’ordre idéologique entre les pays du Sahel notamment le Burkina , le Mali et le Niger et la CEDEAO a révélé au grand jour la division au sein non seulement de la CEDEAO mais aussi au sein de l’Union Africaine.

Il est temps que nos institutions sous régionales et régionales cessent d’être des instruments de domination et de manipulation de la France et de l’occident pour créer les conflits inutiles entre peuples africains.

Bref historique :

A la conference constitutive de l’Unite Africaine à Addis Abeba en 1963 , il existait deux grands groupes ou blocs, le premier groupe très progressiste qui voulait qu’on parte immédiatement à l’Union Politique, Économique et Militaire, ce groupe était composé du Dr Kwame Nkrumah, Modibo, Sekou Toure, Haile Selassie, Gamal Abdel Nasser. L’autre groupe appelé sceptique composé en majeur partie des pays francophones était représenté par Léopold Sedar Senghor du Sénégal, Felix Houphouet Boigny de Côté d’Ivoire, Maurice Yameogo de la république de Haute Volta actuelle Burkina Fasso et à moindre degré Julius Nieyere de Tanzanie. En fait, ce deuxième groupe représentait et défendait les positions des impérialistes occidentaux avec à la tête la France qui tirait déjà les ficelles par l’intermédiaire de ses deux « gouverneurs et agents » il s’agit de Félix Houphouet Boigny de Côté d’Ivoire et Léopold Sedar Senghor du Sénégal. La position de ce deuxième groupe était qu’on garde nos nouveaux États indépendants et souverains et l’intengibilite des frontières artificiellement tracées par les colonisateurs… Une sorte de balkanisation de nos États avec ses corrolaires de mouvement de va et viens reduit de nos différentes populations qui commerçaient pendant des siècles sans faire allusion à une frontière quelconque. 

En effet, pendant la constitution de l’Unite Africaine le vers était déjà dans le fruit et le sort de tout un continent était scellé par la faute de certains fils qui ont trahis la cause de l’Afrique. En fait, le Dr Kwame Nkrumah et ses frères Modibo Keita et Sekou Toure venaient d’être mit en minorité par rapport à la mise en place de l’Unite Africaine. Ainsi au lieu des États Unis d’Afrique avec une Afrique sans frontière, la France est parvenue à réaliser son objectif par l’intermédiaire de ses agents présidents comme Senghor, Houphouet etc… En créant l’OUA: Organisation de l’Unite Africaine qui ne veut absolument rien dire d’ailleurs car les frontières artificielles sont restées intactes, les chefs d’états sont souverains et sont demi Dieu dans leurs pays respectifs. 

La déchéance et la descente en enfer de l’Afrique a commencé en 1963 à Addis Abeba. Dr Kwame Nkrumah a plaidé pendant des heures en essayant de convaincre ses pairs pour qu’on puisse aller à l’Union sacrée des États Unis D’Afrique. Dr Kwame Nkrumah ce grand intellectuel qui a financé ses études en tant que Docker au port de Philajdelphie pour son diplôme de PhD a pleuré à la tribune de la conference d’Adis Abeba car il savait que le futur de l’Afrique allait être désastreux sans cette Union. En fait, il est clair que certains gouvernements africains , depuis leur création ont de plus en plus influence le rythme d’évolution et le progrès général des peuples africains comme au Mali , au Ghana et en Guinee et surtout selon la qualité de leurs institutions nationales propres, leur potentiel politique, leur degré de liberté et la fidélité de leurs dirigeants à la cause de l’émancipation des peuples africains en général. Ce qu’on constate pendant cette période est que certains états Africains s’appuient pour la plupart sur des partis nationaux plus ou moins dynamique. Certains dirigeants étaient eux mêmes plus ou moins conscients des données scientifiques de l’évolution africaine. Certains s’inspiraient encore ouvertement de l’idéologie colonialiste et menaient, à contre courant de l’Histoire, une politique sans rapport avec le devenir des peuples africains comme se fut le cas avec Senghor et Houphouet et ou avec Ibk par le passé. L’erreur était aussi de considérer les états africains indépendants comme un ensemble homogène. En fait, ces États se différenciaient par:

1- le degré de prise de conscience et d’engagement de leurs dirigeants 

2- le degré de structuration , d’organisation et d’expérience révolutionnaire de leurs partis politiques,

3- leurs réalités et potentialités économiques ,

4- leurs pratiques sociales et interférences plus ou moins persistantes des idéologies étrangères,

5- la nature de leur régime (féodalité , démocratie neo-colonialiste, régime démocratique et populaire , régime militariste issu des coups d’Etat).

6- la survivance des termes du pacte colonial dans leurs relations extérieures ( Assistance technique d’assujettissement civil et militaire , bases militaires comme c’est le cas au Mali sous Ibk , etc.);

7- leur appartenance à des blocs à vocation économique ou stratégie extra -africaine. 

En fait, toutes ces réalités ont été autant d’obstacles à la réalisation de l’Unite Africaine par le sommet impliquant un front homogène et une action concertée au niveau des États. Ce sont ces réalités créés et encouragées par les chefs d’états d’Afrique francophone en général qu’utilisent cyniquement les impérialistes pour s’imposer aux États Africains et opposer leurs peuples selon la politique habituelle: « diviser pour régner ». L’on comprend pourquoi la littérature impérialiste insiste tant sur les blocs dits des États progressistes opposés aux États dits modérés ou soit -disant réalistes pour les besoins d’une seule cause. 

C’est un fait qu’au delà de nos États , il n’y a qu’une seule Afrique, celle des masses populaires dont le passé , les préoccupations actuelles , les aspirations fondamentales et les perspectives d’avenir sont rigoureusement les mêmes. 

Les considérations générales ci-dessus permettent de mieux comprendre la portée historique de la Grande Conference d’Addis -Abeba, concecrant la volonté au moins d’unité des peuples africains , a mis en relief le caractère historique irréversible de l’Unite Africaine dans l’Independance réelle. 

Elle a aussi allume la flamme d’espérance et de confiance dans l’avenir chez tous les Africains, en même temps qu’elle jetait le desarroi dans le camp impérialiste. 

Si l’Afrique s’unit politiquement, économiquement et militairement elle sera la troisième puissance économique mondiale apres les États Unis d’Amerique et la Chine avec un marché potentiel de un milliard deux cent millions d’habitants constitués de 80% des jeunes. L’Afrique est le fournisseur mondial du monde entier dans toutes les resources minières. Les terres Africaines sont les plus fertiles au monde. C’est un paradoxe que la famine sévisse en Afrique.  Comme la pression populaire de la jeunesse Africaine qui aboutit à la fin du franc CFA, cette jeunesse Africaine qui est en avance sur les politiques des différents pays forcera l’avènement des États Unis d’Afrique de gre ou de force. 

Les sanctions illégales, illégitimes et disproportionnées de la CEDEAO et de l’UEMOA contre les pays du Sahel (Mali, Burkina, Niger et la Guinée) sont contraires aux idéaux du panafricanisme. 

Les mêmes cauchemars continuent pour les peuples africains: hier c’étaient des présidents vendus et gouverneurs de la France comme Senghor et Houphouet  qui ont bloqué la réalisation de l’intégration africaine, aujourd’hui malheureusement c’est Alassane Ouatara , Macki Sall et l’ex président Mohamed Bazoum (Agents du gouvernement français) qui bloquent les projets d’intégration africaine d’où l’embargo économique illégal, illégitime et inhumain contre ces pays.

Les enjeux géostratégiques mondiaux feront que les pays africains vont s’unir impérativement où ils vont tous disparaître individuellement. Que Dieu nous préserve de ce dernier scénario.

Le processus de création des États Unis d’Afrique est irréversible: la jeunesse africaine émancipée l’exige:

Les conditions géostratégiques mondiales l’exigent pour la survie des peuples africains:

⁃ Un seul gouvernement du continent 

⁃ Une seule monnaie continentale 

⁃ Une seule armée continentale 

⁃ Et une seule politique étrangère qui défendra les intérêts du continent africain dans le concert des nations 

Les États Unis d’Afrique est possible et se fera.

Les États Unis d’Afrique ici et maintenant !

Que Dieu bénisse l’Afrique.

Bakary Coulibaly

Elan Patriotique 

Président : Groupe de Réflexion pour la Refondation et le Développement du Mali (G2RDM)

Expert Judiciaire en Fiscalité et Finances agréé au près des Cours et Tribunaux du Mali 

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