Bamako, 27 avril 2025 – En réponse au récent point de presse tenu par plusieurs partis politiques maliens, lors duquel ils ont réclamé la publication d’un calendrier électoral et rejeté toute tentative de dissolution de leurs formations, des jeunes leaders de la société civile ont organisé ce samedi leur propre point de presse pour appeler, de manière ferme, à la dissolution pure et simple de tous les partis politiques du pays.
Réunis à la Maison de la Presse, ces jeunes, issus de différents mouvements citoyens, ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « dérive des partis politiques », accusés d’avoir contribué à la dégradation de la situation sociopolitique du Mali au fil des décennies. Selon eux, « les partis politiques traditionnels sont aujourd’hui plus un frein qu’un moteur pour la refondation nationale ».
« Les partis politiques qui se sont exprimés récemment veulent un retour à une situation dont le peuple ne veut plus, » a déclaré Mamoudou Coulibaly, l’un des porte-paroles du collectif des jeunes leaders. « Ils défendent leurs propres intérêts au détriment de l’intérêt général. Le peuple malien aspire à une refondation profonde, pas à un retour au statu quo. »
Les jeunes leaders estiment que la transition actuelle doit aller jusqu’au bout de ses ambitions de refondation, y compris par des mesures radicales telles que la dissolution des partis, la relecture de la charte des partis politiques et la mise en place de nouvelles bases pour la vie politique nationale. Ils affirment que seule une véritable rupture pourra éviter au Mali de retomber dans les travers du passé.
Un climat politique tendu
Cette sortie intervient dans un contexte politique particulièrement tendu. Ce samedi 26 avril dernier, plusieurs partis politiques traditionnels s’étaient retrouvés pour exiger un calendrier clair de la transition, initialement prévue pour s’achever en mars 2024 mais prorogée par les autorités de transition suite à certaines situations sécurité. Lors de cette rencontre, ils avaient exprimé leur opposition catégorique à toute tentative de dissolution initiée par les autorités.
JEUNESSE VS POLITICIENS
situation politiques tendue au Mali
La transition malienne, dirigée par le général d’armée Assimi Goïta, devra donc gérer ces tensions avec finesse pour éviter un nouveau cycle d’instabilité. Pour l’heure, aucune réaction officielle du gouvernement de transition n’a été enregistrée suite aux revendications portées par les jeunes leaders.
Affaire à suivre…
Saouti Cissé